«Les graves de mâchefer, jusque là considérées comme un matériau comme un autre, sont devenues des déchets et sujets à suspicion», s’alarme Claude Prigent, dirigeant d’Yprema, l’un des leaders du recyclage des déchets minéraux issus du BTP et de l’industrie.

De fait, avec quelque 3 millions de tonnes qui sortent chaque année des usines d’incinération des déchets ménagers, les mâchefers sont utilisés en technique routière depuis des années après leur traitement sur des plateformes dédiées. Or, le signal négatif donné par les Pouvoirs Publics via l’arrêté du 18 novembre 2011 (entré en vigueur le 1^er juillet 2012) a provoqué un coup de frein brutal à leur valorisation. Une dynamique qui n’est plus de mise aujourd’hui alors que l’on entend privilégier les matériaux recyclés. Claude Prigent, dirigeant d’Yprema, explique : «Certains prescripteurs, élus et services techniques des collectivités ont cessé d’y recourir et nous devons réviser les contrats qui nous lient à ces collectivités. Comment pouvons-nous reprendre des mâchefers s’il n’existe pas d’exutoire ?»